mardi 6 avril 2010

Bethlehem/Douarnenez

Il commence à faire chaud ici. Hier, le printemps avec sa brise et ses averses, et aujourd'hui l'été lancinant et un peu pesant jusque dans la nuit. Et penser qu'il y a à peine plus d'un mois, il neigeait, beaucoup.
Je sais je sais, je devrais me réjouir de ce temps ensolleillé. Et je m'en réjouis. Vraiment! Si, je vous assure. Je m'en réjouis. Mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai envie du temps breton. J'ai même juste tout simplement envie d'être en Bretagne ces jours-ci. Ne me méprenez pas, la vie m'est toujours aussi souriante à Bethlehem. Mais, alors que je vaque à mes diverses occupations, bizarrement, je trouve des similitudes auparavant insoupçonnées entre Bethlehem et Douarnenez.
Non, d'accord, au premier coup d'oeuil, on peut ne pas comprendre où je veux en venir.
Et pourtant... deux villes qui ont vu leur industrie principale se désagréger : à Bethlehem, l'acier c'est fini, et à Douarnenez, la pêche n'est plus très bonne.
Dans les deux cas, un besoin de se reconvertir : tourisme, culture.
Dans les deux villes, un festival de film annuel, un besoin de culture qui se manifeste aussi dans les boutiques pleines de caractère (je pense en particulier à la créperie de Roger Tudal à DZ et aux différentes coffee shops de Bethlehem). Et puis le côté "ville où les gens se connaissent". Où on entre dans une boutique, et si on y est passé plus de trois fois, on commence à faire la conversation. Ma grand-mère s'arrêtait au moins 5 fois pour dire bonjour à des gens qu'elle croisait en allant au marché. Je me disais qu'elle devait avoir une qualité particulière pour bavarder avec autant de monde. Et c'est vrai qu'elle était avenante, Edith Losq. Mais ce n'était pas que ça. Parce que quand je me ballade à Bethlehem maintenant, ça m'arrive assez souvent de croiser quelqu'un et de dire bonjour. La même chose à Paris? I don't think so!
Peut-être que je suis juste surprise de voir que l'on peut vivre joyeusement dans une ville qui n'est pas immense, et qui ne regorge pas des trésors de l'humanité. Oui madame, oui monsieur, on peut aussi être heureux là où des gens agréables organisent des évenements localement, en considérant les goûts et les intérêts des gens du coin. C'est possible de ne pas vivre dans une métropole. Si! Je vous assure! (après, pour combien de temps, ça, je ne sais pas encore...!)
Mais est-ce possible pour moi d'être loin de la mer pendant une année entière?
A voir.