mardi 6 avril 2010
Bethlehem/Douarnenez
Je sais je sais, je devrais me réjouir de ce temps ensolleillé. Et je m'en réjouis. Vraiment! Si, je vous assure. Je m'en réjouis. Mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai envie du temps breton. J'ai même juste tout simplement envie d'être en Bretagne ces jours-ci. Ne me méprenez pas, la vie m'est toujours aussi souriante à Bethlehem. Mais, alors que je vaque à mes diverses occupations, bizarrement, je trouve des similitudes auparavant insoupçonnées entre Bethlehem et Douarnenez.
Non, d'accord, au premier coup d'oeuil, on peut ne pas comprendre où je veux en venir.
Et pourtant... deux villes qui ont vu leur industrie principale se désagréger : à Bethlehem, l'acier c'est fini, et à Douarnenez, la pêche n'est plus très bonne.
Dans les deux cas, un besoin de se reconvertir : tourisme, culture.
Dans les deux villes, un festival de film annuel, un besoin de culture qui se manifeste aussi dans les boutiques pleines de caractère (je pense en particulier à la créperie de Roger Tudal à DZ et aux différentes coffee shops de Bethlehem). Et puis le côté "ville où les gens se connaissent". Où on entre dans une boutique, et si on y est passé plus de trois fois, on commence à faire la conversation. Ma grand-mère s'arrêtait au moins 5 fois pour dire bonjour à des gens qu'elle croisait en allant au marché. Je me disais qu'elle devait avoir une qualité particulière pour bavarder avec autant de monde. Et c'est vrai qu'elle était avenante, Edith Losq. Mais ce n'était pas que ça. Parce que quand je me ballade à Bethlehem maintenant, ça m'arrive assez souvent de croiser quelqu'un et de dire bonjour. La même chose à Paris? I don't think so!
Peut-être que je suis juste surprise de voir que l'on peut vivre joyeusement dans une ville qui n'est pas immense, et qui ne regorge pas des trésors de l'humanité. Oui madame, oui monsieur, on peut aussi être heureux là où des gens agréables organisent des évenements localement, en considérant les goûts et les intérêts des gens du coin. C'est possible de ne pas vivre dans une métropole. Si! Je vous assure! (après, pour combien de temps, ça, je ne sais pas encore...!)
Mais est-ce possible pour moi d'être loin de la mer pendant une année entière?
A voir.
jeudi 18 mars 2010
One year and one day old!! / Mon blog a un an et un jour!!
And when I checked, I realized I had written my first post on the 17th of March, 2009. And we are today the 18th, 2010. So happy birthday, blog! And thanks to all my super readers for, well, reading!
Joyeux anniversaire, blog! Commencé le 17 mars 2009, et toujours en forme... longue vie au blog et un grand merci à tous ses supers lecteurs!
J'écrirai une vraie entrée très bientôt, promis.
samedi 13 mars 2010
The model basketball fan
Skip to the first half of the game: Lehigh is leading, but the Lafayette fans are making a lot more noise. I feel like being more overtly supportive, but not sure how to go about it. Ying also feels like there should be more heat among the Lehigh fans. Zach is very focused and still. One of Ying's friends, who has joined us, is interested but introverted. The game continues and gets more intense, with Lehigh in the lead, but closely followed by Lafayette. Basketball leads can easily be overturned, making the game fast-paced and very entertaining. First half ends, Ying leaves for a bit, comes back with hot dogs and mnm's for everyone : "That's what you do, you have to eat when watching a game!” I wholeheartedly agree with that. Hot dogs and live sports go hand in hand in the USA... might as well embrace it!
First part of the second half becomes more suspenseful. Lafayette climbs back up, with 50 points for them and 51 for Lehigh. Us Lehigh supporters are answering the call to be more vocal and supportive : Clap, clap, clapclapclap DEFENSE! clap, clap, clapclapclap DEFENSE! every time the ball is in Lafayette possession on their side of the court, and when Lehigh players are about to throw the ball, we put our hands up in the air, and stand up and cheer when the ball goes through the hoop.
Lehigh leading again, securing 5 points ahead on average.
And towards the last part of the second half, the Lehigh players find their groove, becoming more aggressive in their defense and creative in their offense. A few beautiful hoops, some spoiled Lafayette hoops, and Lehigh's score is soaring, as are its fans. Ying is in the zone, I am too, and the kid who's sitting next to me forgets to be cool and joins the shouting crowd. From the corner of my eye, I see Zach's arms go up with every point scored by Lehigh.
Last 5 seconds, 70 - 61 or something like that, ball in posession of a Lehigh player who just dribbles and stalls until he throws the ball in the air, signaling the end of playing time, and Lehigh's victory! This win allows them to play in the National College Athletic Association after having been out for 7 years! The fans swim onto the court. Ying leaves us to join the crowd. Visualize, if you will, this very tall guy clad with the Lehigh sweatpants and tee-shirt, with a huge grin on his face running to hug the players, or at least someone in the tight pack of people surrounding the players. This is what I call a hardcore happy fan! Zach and I are not hardcore, we stay put. But I enjoy watching the commotion, the movements. Lafayette fans quick to leave, Lehigh supporters eager to linger. We get to see the part that's usually cut when watching sports on TV : the joy of the players, the hugs the coach gives to everyone, and the loosing team in a corner, dismally watching the festivities.
The Lehigh mascot, a mountain hawk, is prancing about. No cheerleaders, because of spring break, but who cares at this point, since the home team won anyway. Next thing we know, Ying is outrageously posing with the Lehigh mascot for a picture. That's it, he is the perfect basketball game companion: enthusiastic, attentive to what's happening on the court, loving the atmosphere and wanting to share his love of the game with some nearly random people. I had just been thinking that day that everything could be done in an excellent manner. Ying is most definitely an excellent basketball fan.
lundi 8 mars 2010
Pistes d'avenir
La France, c’est différent. Il y a plus de règles ?
Je suis en train de penser à ce que je vais faire l’année prochaine. Bizarrement, je ne suis pas trop stressée par rapport à ça. Pourtant, j’ai envie de prendre la bonne décision, celle qui est logique pour moi, à ce moment précis de ma vie. Peut-être que ce qui serait logique s’avérerait être de rester à Bethlehem un peu plus longtemps, en sachant conduire et en profitant des opportunités et des contacts ici ? Ou peut-être que ce serait de rentrer en Europe, travailler à Londres ou à Paris ? Ou peut-être carrément aller à Berlin ?
Ce qui serait illogique… aller dans une autre ville américaine, loin de tout. Soit Bethlehem, et peut-être, petit à petit, New York, ou Philadelphie. Mais pas ailleurs. Seattle, c’était un rêve, mais c’est passé.
Ce qui est sûr, c’est que je dois continuer à faire du théâtre professionnellement. Une vie de chien, peut-être, parce que c’est mal payé, c’est peu reconnu, à quoi ça sert, etc, etc. Mais ce sera ma vie de chien. Parce que c’est beau, c’est compliqué, il faut travailler avec des gens et ils saoulent, mais ils sont aussi adorables et pleins d’idées. Parce que la scène, c’est un endroit miraculeux, quoi qu’on dise. Tout peut arriver, tout peut s’exprimer, et le public écoute, le public comprend, ou ne comprend pas. Le public partage. J’avais contracté une forme du virus avant de venir à Touchstone, mais maintenant, c’est sûr que je ne veux pas être guérie.
Donc la question est en fait : où est-ce que je pourrais faire le plus de théâtre ? Ou, plus clairement, où est-ce que je pourrais être payée suffisamment pour survivre en faisant du théâtre et en limitant les activités alimentaires ?
Aha ! Si quelqu’un a une idée, je prends.
samedi 20 février 2010
Fresh Voices
What the **** am I going to do with myself then?


Me as Elena's younger self and Elena the puppet as her older self.
Photos of the duo - we don't have a name for it yet...
Gus and Fiona in a Scottish pub. They are Celtic football fans, and were previously a couple. Still some unresolved issues there...
Gus and Fiona watching the match on tv, not so happy about what the players are doing:
"You could play some actual football instead of this pissin manky mandgy shite! You're not David Fuckin Beckham beating your nob on Rodeo Drive, you're a fuckin poster boy for Celtic! And if I catch you pulling this shite again, I'll set your mam on fire and make her shit hedgehogs!"
(excuse the langage, but they are Scottish hooligans after all. And the hedgehog line was apparently heard in a pub, for real!)




About to be lifted up!
dimanche 14 février 2010
Aragon, Aurélien, Amour, St Valentin
De belles pages sur l'amour. Pour Aragon et Aurélien, c'est un sentiment contradictoire. D'où cette affirmation, p. 258: "La contradiction, l'hypocrisie sont les éléments constitutifs du véritable amour, on ne pourrait les en arracher sans le tuer."
Je ne sais pas quoi penser.
La scène entre Aurélien et Bérénice, dans le bistro anglais... il faudrait tout recopier pour sentir l'ampleur de la scène, cet érotisme retenu, mais peut-être que ce passage renseignera un peu l'atmosphère.
... "Mais pourtant... j'ai besoin de savoir... vous allez partir?
- Dans huit... dix jours..."
Il but une grande gorgée de stout, s'essuya les lèvres avec la serviette de papier: "Dix jours... c'est une minute... et songez à tout le temps perdu ... pourquoi avons-nous perdu tout ce temps?"
Elle hésita, avant de répondre. Elle sentait bien qu'accepter de répondre, c'était tout accepter, c'était l'irréparable. Elle leva sur lui ses diamants noirs: "Nous ne l'avons pas perdu", dit-elle et sur la table sa main droite se posa sur la main gauche d'Aurélien. Il tréssaillit, et ils se turent. Ils goûtèrent cet instant banal comme peu de choses dans leur vie. Enfin, Aurélien, le premier, murmura: "Je ne savais pas, Bérénice... J'ai mis très longtemps à savoir..."
C'était une excuse. Elle ne demanda pas ce qu'il avait mis si longtemps à savoir. Elle le savait. Elle venait de lui donner le droit de l'appeler Bérénice. Il reprit: "Pour la première fois de ma vie..."
Ces mots-là étaient trop forts pour elle. Ses lèvres eurent le tremblement qui en faisaient apparaître les sillons délicats. Il crut qu'elle allait retirer sa main qui était comme une feuille. "Je ne vous crois pas", dit-elle, et il n'éprouva pas le besoin de dire: Croyez-moi, je vous en prie, parce qu'il sut que cela voulait dire : Je vous crois. Il fit tourner son poignet, glissa sa grande main sous la main frêle et creusa sa paume pour la receuillir comme une goutte d'eau. Ses doigts allongés dépassèrent la main, remontèrent sur les douces cordes qui soulèvent la délicatesse des veines. Il les appuya. Il sentit le sang battre. Il songea qu'il touchait le lieu saint des suicides, bleu comme le ciel, bleu comme la liberté:
"Je ne voulais pas y croire, - dit-il encore, - c'était si nouveau... Cela doit être terrible pour un aveugle la première fois qu'il peut voir le jour...
pp.232-233, collection folio plus
samedi 6 février 2010
Encore du tango
A part ça, voici une petite vidéo d'un tango sur la chanson de George Harrison While my guitar gently weeps. Pas de grands moments de passion à la Carmen, mais de la tendresse et de l'intimité. Et puis les pas! On a l'impression qu'ils glissent...